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Évelyne Tschirhart : Retour d’Arménie

Mar 22, 2021

Évelyne Tschirhart : Retour d’Arménie

Une terre multiséculaire, riche de son histoire, de sa foi et de sa volonté de vivre.

Le Mont Ararat et la Cathédrale d’Etchmiadzine et le site archéologique de Zvartnots

Il y a des voyages qui nous poursuivent longtemps après notre retour. Ce sont ceux où l’histoire a laissé sa profonde empreinte. Où les pierres de cette terre multimillénaire, témoignent de la dureté des paysages comme de la dureté de la vie, toujours aux prises avec son histoire, sa géographie faite de montagnes aux roches basaltiques, aux plis rugueux. Une terre agricole au pied du Mont Ararat qui domine de toute sa majesté une plaine irriguée par le fleuve Araxe.

Par beau temps, on peut voir sa calotte enneigée qui rappelle le Mont Fuji. Ararat semble veiller sur le pays, même s’il se trouve maintenant au-delà des barbelés qui tracent la frontière avec la Turquie. Ce voisin qui n’a pas renoncé à planter ses griffes plus avant dans la terre d’Arménie, puisqu’il n’a pas renoncé à sa soif de conquête, les récents évènements en attestent.

Un Khatchkar à Guéghart

Tous les écrivains qui ont foulé cette terre, comme Ossip Mandelstami et Vassili Grossman qui a laissé son témoignage dans un beau livre : « La paix soit avec vous – Notes de voyage en Arménieii », ont senti sous leurs pas la dureté minérale d’un destin hors du commun, la douleur et la fierté de ce petit peuple qui n’a rien renié de sa civilisation lointaine, de sa culture et de la ferveur de sa foi. Quand on pénètre dans une église, aussi modeste soit-elle, on est frappé par la foule qui s’y presse et par les chants a capella qui accompagnent sa liturgie. Les voûtes retentissent de la parole sacrée jusqu’à l’extérieur où les fidèles attendent de pouvoir entrer à leur tour. Le nombre incroyable d’églises et de monastères anciens, parfois juchés à flanc de montagnes, parfois creusés à même la roche, (Monastère Noravank avec ses Khatchkars : croix de pierre inscrites au patrimoine culturel de l’humanité en 2010) témoigne de l’importance de la foi chevillée au corps de ce peuple. Nous sommes loin de nos églises aux bancs clairsemés ! Cette foi, interdite sous la tutelle musulmane puis soviétique, réduite à s’exercer dans le silence, la clandestinité, au risque de perdre la vie, a retrouvé sa vigueur !

Dans l’église d’Etchmiadzinze

Le Génocide inscrit de façon indélébile dans la mémoire du peuple

On ne répétera jamais assez que l’Arménie fut le lieu du premier génocide (environ 1,2 millions de morts) perpétré de sang-froid, et méthodiquement, par les Turcs, durant la première guerre mondiale. Il préfigurait le suivant, comme une macabre répétition générale, qui devait aboutir à la Shoah sous le troisième Reich. Est-il besoin de rappeler que La Turquie, au cours des deux guerres mondiales, se rangea aux côtés de l’Allemagne belliqueuse ? Il y a des accointances qui ne trompent pas ! Chaque Arménien, du pays ou de la diaspora, est marqué au fer rouge par cette tragédie, d’autant plus saignante qu’elle n’est toujours pas reconnue par la Turquie.

Le Mémorial du génocide est une visite incontournable. Juché sur une colline, il dresse sa flèche hiératique au-dessus de Erevan. Des sapins ont été plantés par les chefs d’État à l’occasion de leur visite. Cependant, on peut remarquer que l’Europe, même si certains pays comme la France ont reconnu officiellement le génocide arménien, n’a pas beaucoup aidé ce peuple comme il le méritait. Elle a préféré apporter sa sollicitude aux « Falestiniens », éternelles victimes de leur refus d’accepter l’État juif honni.

Sous l’empire soviétique

En décembre 1920, jusqu’en 1991, la république d’Arménie est conquise par la Russie Bolchévique. Elle obtient le statut de république Socialiste Soviétique en 1936 après l’éclatement de la Transcaucasie. Elle n’est souveraine que sur le papier. Elle possède néanmoins un cadre formel désormais stable et une population homogène. Petit à petit la politique de Moscou va s’imposer. Cela commence par l’église et la famille patriarcale, soupçonnées de s’opposer à « l’homo soviéticus ». L’ Église est réprimée et les prêtres et leur famille sont persécutés. Ses biens sont confisqués. Le pouvoir prend aussi l’éducation en main en développant un enseignement scolaire national organisé à partir de campagnes d’alphabétisation, du développement d’Universités et d’écoles techniques. Cette politique se poursuit à travers la culture : ouverture de théâtres, de cinémas de bibliothèques mais le contenu est résolument idéologiquement socialiste.

Concernant l’agriculture elle retrouve peu à peu ses rendements d’avant-guerre et les premières fermes d’État ouvrent leurs portes. La classe ouvrière est pratiquement absente et l’Arménie semble un pays en voie de développement.

L’arrivée au pouvoir de Staline entraîne une industrialisation forcée et la collectivisation des campagnes (kolkhoses). Des révoltes sont durement réprimées. De 1936 à 1938, de grandes répressions s’abattent sur le pays et l’on compte environ 300000 disparus.

Cependant, la seconde guerre mondiale la « Grande guerre patriotique » va souder la société dans un sentiment patriotique profond. En même temps, un assouplissement de la férule soviétique permet de renouer avec une littérature jusque-là dénigrée comme nationaliste et bourgeoise. Au lendemain de la seconde guerre, (175000 morts), en mauvais termes avec la Turquie, l’URSS, va rouvrir le dossier de la « question arménienne ». Elle souhaite aussi le rapatriement de la diaspora vers la mère patrie. 100 000 Arméniens rentrent au pays mais très vite, ils se sentiront piégés par le régime et un certain nombre d’entre eux repartira. Cependant, cette politique aura eu un effet positif : renouer les liens avec la diaspora et grâce à celle-ci, poser un regard sur le monde extérieur.

A la mort de Staline en 1953, suite à la critique de Khroutchev au XXᵉ congrès du PCS qui ouvre une période de dégel, l’Arménie va connaître une certaine mutation. De 1959 à 1989, le pays s’industrialise et s’urbanise. Le niveau d’études est l’un des plus élevés de toute l’URSS. Erevan devient une véritable capitale regroupant le tiers de la population du pays. Dans le domaine économique, l’agriculture reste déficitaire et dépendante pour les céréales et les produits laitiers. Par contre, le développement industriel est spectaculaire. L’abondante main-d’œuvre est très qualifiée. Cette modernisation de l’économie va, hélas, conduire à des erreurs catastrophiques comme la surexploitation du lac Sevan pour produire de l’électricité. Le lac Sevan est le plus grand lac d’Arménie et sa particularité est qu’il n’est pas salé. Les berges du lac Sevan ont été occupées depuis au moins le IVᵉ millénaire avant JC. Il faut attendre la période soviétique pour que « la perle d’Arménie » suscite de nouveau l’intérêt, moins pour la beauté de ses sites et la qualité de ses truites que pour son potentiel énergétique. Sous l’URSS, selon la formule de Lénine : « la Révolution c’est les soviets et l’électricité », Khroutchev lance une politique d’industrialisation à tout prix. Les conséquences sont désastreuses pour le lac Sevan. Les ponctions excessives de l’eau du lac entraînent une baisse de son niveau et la disparition de certaines espèces de poissons dont les truites. La pêche de ces truites faisait vivre tout une partie de la population aux alentours. Le rétrécissement du lac a donné lieu à de nouvelles constructions de villas de villégiatures sur ses berges mais, quand il fut décidé de remplir de nouveau le lac, ces constructions ont été inondées (voir l’image ci-dessous.) Le niveau du lac a baissé de 11 mètres depuis les années 1950 mais, selon les experts le retour à la normale devrait être fixé aux années 2030. Il faudra de nouveau détruire une grande partie des immeubles et infrastructures construites sur les berges.

Au cœur d’Erevan, la capitale, la statue de Staline a été remplacée par la « guerrière » mère Arménie ; elle domine la ville et semble la protéger. A l’extrémité de la longue avenue Machortz, on peut visiter le Matenadaran, l’institut des manuscrits anciens, où sont conservées les pièces exceptionnelles du patrimoine culturel national, témoignant d’une riche culture religieuse, linguistique et littéraire mais aussi scientifique, illustrée par une abondante collection de livres anciens aux superbes enluminures. Ils remontent pour certains à l’invention de l’alphabet arménien.

Le centre de la capitale est très vivant, européanisé, avec ses nombreux cafés et restaurants ouverts tard la nuit, avec sa musique occidentale, ses fontaines, ses magasins qui font oublier la pauvreté des campagnes. Pourtant, on observe, ça et là, les vestiges d’une architecture soviétique, massive et grandiloquente construites avec le tuf rose et gris provenant des roches volcaniques. Mais, dès que l’on s’éloigne du centre-ville, on remarque les immeubles où s’entasse la population qui semble vivre là comme à l’époque où l’Arménie était une République soviétique. Quant aux campagnes et aux villages, les constructions n’ont pas changé depuis l’Arménie soviétique. Peu d’améliorations, une économie archaïque. On ne peut manquer les conduits du gaz qui sillonnent – à ciel ouvert – les rues et entourent les immeubles et les maisons avec leurs compteurs individuels. Cette tuyauterie d’un autre âge aurait sa raison d’être, dit-on, afin de se prémunir contre les secousses sismiques, ce qui paraît assez fantaisiste quand on sait qu’elles pourraient de toute façon éclater, enterrées ou pas. Il faut préciser que l’Arménie est toujours dépendante de la Russie pour son gaz, de même qu’elle est dépendante de l’Iran pour son pétrole.

Si l’Arménie a resserré ses liens avec la Russie c’est en partie parce qu’elle est dépendante, qu’elle le veuille ou non, de ce « grand-frère » économiquement mais aussi à cause du Haut Karabagh.

« Nous ne voulons pas finir comme la Géorgie qui a payé le prix de son indépendance en s’amputant de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud. Nous avons fait le choix de ne jamais rendre le Karabagh à l’Azerbaïdjan, quoi qu’il advienne. »iii

On nous a parlé de la corruption des gouvernements précédents. Cela peut expliquer l’état de déficience économique dans lequel se trouve le pays. Pourtant l’argent de la diaspora ne manque pas mais va –-t-il aux investissements ? On peut en douter. Ce qui amène notre guide à déplorer la fin de l’occupation soviétique ! « Oui, dit-elle, les gens – surtout des anciens – regrettent le pouvoir soviétique ; au moins, ils avaient du travail et les soins étaient gratuits ! Maintenant tout est cher, les femmes doivent payer leur accouchement… » Il est triste d’entendre qu’on est prêt à brader sa liberté pour une vie matérielle plus facile, même s’il n’est pas question ici de mépriser cette aspiration à plus de confort matériel. Il semble que l’Arménie d’aujourd’hui se trouve dépendante de la diaspora et des vestiges d’un mode de vie à la soviétique auquel elle n’a pas totalement renoncé comme beaucoup de pays de l’ex-URSS. Ceux qui sont partis à l’étranger ont généralement bien réussi parce qu’ils sont créatifs mais aussi parce qu’ils vivent dans un environnement plus favorable à l’entreprenariat, tandis que les autochtones n’arrivent pas à prendre leur destin en main et vivotent dans l’attente de jours meilleurs.

L’agriculture est modeste. Des jardins potagers fournissent les légumes, les fruits sont abondants et il n’est pas rare de voir sur les sites des églises, des femmes qui vendent aux touristes des fruits séchés : abricots, figues et noix. Tout cela relève d’une économie artisanale qui semble sans âge. Les routes sont massivement dans un état exécrable. Des tronçons de plusieurs kilomètres n’ont pas été asphaltés. On voit des engins le long des routes qui paraissent abandonnés. Ils ont dû travailler un temps puis se sont arrêtés sans qu’on sache pourquoi, peut-être faute d’argent ?

Vieille femme essayant de vendre des chaussettes dans le cimetière de Noradouz.

On rencontre des troupeaux de moutons sur les routes ; il y a aussi des vaches qui paissent à flanc de montagnes. Elles arrachent quelques brins d’herbe emprisonnés dans l’interstice des pierres. C’est un dur labeur pour elles de trouver leur pitance sur un sol de basalte.

« La première chose que j’avais vue en arrivant en Arménie était la pierre. En partant j’ai emporté la vision de la pierre… Donc, ce n’est pas l’azur du lac Sevan, ni les vergers de pêcheurs, ni les vignes de l’Ararat, mais la pierre qui a représenté pour moi l’âme du pays arménien. »
Vassili Grossman :
La paix soit avec vous – Notes de voyage en Arménie.

Conclusion

Je ne saurais trop conseiller d’aller visiter ce petit pays attachant, à l’histoire très ancienne et très riche et dont l’avenir est précaire à cause de son passé soviétique et de ses voisins musulmans dont l’hostilité n’a pas désarmé.

La beauté des paysages basaltiques abrite des monastères et des églises improbables dans un environnement âpre mais dont la spiritualité d’un christianisme très ancien a donné lieu à une architecture étonnante et des sculptures qui constituent un patrimoine incomparable. Notons la gentillesse des habitants, fiers de leurs traditions culinaires, folkloriques et musicales. Rappelons-nous que des écrivains et poètes comme Vassili Grossman et Ossip Mandelstam ont su reconnaître la beauté sauvage de ce petit pays. Souhaitons à ce peuple de trouver la voie de son développement économique. Le tourisme fait, sans aucun doute, partie de cette renaissance.

J’aurais pu évoquer les relations entre l’Arménie et Israël ; cette question n’a pas été posée durant le voyage. Cependant, d’après mes recherches, l’État Hébreu n’a pas officiellement reconnu le génocide arménien, pour des raisons essentiellement diplomatiques et politiques. En effet, jusqu’à peu, Israël entretenait d’assez bonnes relations avec la Turquie et de bonnes relations économiques avec l’Azerbaïdjan. On pourrait le déplorer comme  beaucoup le font et dire que ce n’est pas très moral. Cependant, la politique passe d’abord par l’intérêt bien compris des parties en présence et la morale n’est pas toujours en accord avec les intérêts stratégiques d’un pays. Du reste, l’Arménie ne semble pas en tenir trop rigueur à Israël puisqu’elle a décidé d’ouvrir une ambassade dans ce pays. Par ailleurs, Israël va aider l’Arménie à financer la création d’un centre culturel juif à Erevan. Il reste dans ce pays environ 700 Juifs. Israël a envoyé une délégation pour la commémoration du centième anniversaire du génocide arménien. Ajoutons que la population israélienne dans son ensemble souhaite la reconnaissance officielle de ce génocide.

Évelyne Tschirhart

i Ossip Mandelstam : voyage en Arménie 1930.
ii Vassili Grossman : « La paix soit avec vous, notes de voyages en Arménie » éditions de Fallois/l’âge d’homme 1989.
iii Tigrane Yegavian : Arménie à l’ombre de la montagne sacrée. (L’âme des Peuples)
iv Artsakh : République du Haut Karabagh

Les dégâts causés par une politique planifiée absurde !

Le retour au nationalisme

C’est le retour au patriotisme, à la promotion de la culture et du passé de la nation. Un combat est mené pour le retour à la langue arménienne afin qu’elle reste langue officielle du pays, mais aussi à la culture avec ses écrivains, ses cinéastes (Paradjanov) ou des savants comme l’astrophysicien Victor Hambartsoumian.

Par ailleurs, le tabou qui pesait encore sur l’Arménie : le génocide perpétré par les Turcs, va se lever et, le 24 avril 1965, on commémore la « catastrophe » nationale. La foule venue à la cérémonie officielle envahit les rues d’Erevan (150000 personnes) pour demander que justice soit rendue. Désormais cette revendication ouverte va se concrétiser par le Mémorial aux victimes en 1967. Dans ce contexte, la demande du rattachement du Haut Karabagh à l’Arménie, va suivre.

Le Haut Karabagh

Après l’ère Brejnev, le réformiste Gorbatchev (1985-1991) va créer une ouverture pour les revendications territoriales de l’Arménie. En effet, le Karabagh, (4400 km2) situé à l’est du pays et peuplé à 80 % d’Arméniens est rattaché à l’Azerbaïdjan depuis 1921. C’est donc un conflit inter-ethnique qui s’amorce dans le Caucase. La crise débute en 1988 lorsque les instances du pouvoir au Karabagh demandent leur rattachement à l’Arménie. Un comité de soutien se forme en Arménie chez des intellectuels. Les massacres de populations arméniennes à Soumgaït près de Bakou par des Azéris (du 27 février au 29 février 1988), suivi du terrible tremblement de terre de Gumri (7/12/1988) provoquent la colère des Arméniens et radicalise les opinions. A la suite de ces événements, on déboulonne la statue de Lénine, Gorbatchev démissionne et l’URSS disparaît (décembre 1991).

L’Arménie se déclare indépendante et élit Levon Ter Petrossian (1991-1998) comme premier président. Le conflit meurtrier du Karabagh va débuter. Il durera trois ans avant de s’achever en mai 1994 par un cesser le feu. 20 % du territoire azéri sont occupés par l’Arménie et donne lieu à la création d’un nouvel État : le Haut Karabagh. Cependant, le conflit n’est toujours pas réglé aujourd’hui et l’Arménie subit un blocus de la part de l’Azerbaïdjan et de la Turquie depuis 1993.

Le réseau de fils électriques et de tuyaux de gaz constitue un enchevêtrement qui rappelle la période soviétique.

L’Azerbaïdjan fait tout pour compliquer la vie des Arméniens de cette région. Aucun vol commercial ne peut se poser au Haut Karabagh et les postes-frontières sont fermés. De même que les postes frontières avec l’Iran. Les camions iraniens qui approvisionnent la zone en pétrole, passent par l’Arménie.

Bakou cherche notamment à décourager des pays de l’Union européenne d’acheter du made in Artsakhiv, en menaçant de couper le robinet du pétrole… Et la non-reconnaissance de l’Artsakh empêche la délivrance de certificats ou labels internationaux. Tout est fait pour pourrir la vie des gens dans cette région. Une fois de plus, les musulmans n’acceptent pas que des Chrétiens vivent dans une région que les Turcs ont annexée par la force en 1921. Même en temps de « paix » la guerre n’est pas loin ! Il y a souvent des incidents et parfois des morts.

Ce court rappel historique est indispensable pour comprendre l’évolution de ce pays très ancien qui a connu des envahisseurs de tout poil : arabo-musulmans, Mongols, Perses, Byzantins, Ottomans et russes, et de souligner les défis auxquels ce pays a dû faire face tout au long de son histoire.

Publié dans Dreuz 29 octobre 2019

PS : j’ai puisé certaines de mes informations dans le livret fourni par Intermèdes

Les photos sont de l’auteur de cet article.

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