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Dhimmisation Esclavage

La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord

Avr 16, 2021

La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord

On lira avec intérêt ce texte de l’historien Samuel Touron qui revient sur un évènement endémique depuis le XIVᵉ jusqu’au XIXᵉ siècle, concernant la traite des Blancs qui s’est déroulée sur mer, obligeant les riches marchands ou les dignitaires des pays concernés à payer une rançon pour leurs ressortissants chrétiens enlevés par les barbaresques.

Cependant, une question s’impose : pourquoi cette traite qui fut un véritable fléau a-t-elle été oubliée ? Pourquoi les historiens, notamment ceux du XXᵉ siècle ont-ils été si peu nombreux à se pencher sérieusement sur ce fait historique qui trouva sa solution en 1830 (lors de la conquête de l’Algérie) et alors que les pays européens finissaient par s’unir pour en finir avec les barbaresques ?

Si la traite des Noirs continue de se rappeler à nous, alors qu’elle dura un temps bien plus infime, et qu’elle fut abolie par les Européens au XVIIIᵉ siècle, nous constatons que l’histoire fait l’impasse sur l’esclavage des Blancs arraisonnés sur les mers, conduits en captivité dans les pays du Maghreb jusqu’en Libye. Cet oubli n’est certainement pas fortuit. Il n’est pas de bon ton de rappeler les crimes des pays arabo-islamiques ou des Ottomans. On peut donc considérer qu’il s’agit là d’une position de dhimmisation adoptée par des historiens français et européens. Ces historiens rejoignent ainsi les préconisations de l’ISESCO, qui affirme notamment que c’est à l’islam qu’on doit les droits de l’homme et qu’il ne faut pas hésiter à ré-écrire l’histoire dans ce sens. Mais occulter ou simplement minimiser des crimes contre l’humanité, qu’ils soient commis par des Arabo-musulmans ou par d’autres, revient à excuser ces crimes, à permettre qu’ils se perpétuent. 

Évelyne Tschirhart

Histoire : La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord
Par Samuel TOURON
29/12/2019

Dans sa chronique, l’historien Samuel Touron évoque un pan de l’histoire peu étudié : la traite des esclaves blancs en Barbarie qui concerna entre 1,3 millions et 2,5 millions de personnes dont une partie du Sud de la France, l’actuelle Provence et le Languedoc.

Victor Hugo dans Ruy Blas créait le diabolique et manipulateur Don Salluste, odieux personnage qui, afin de retrouver les bonnes grâces de la monarchie espagnole n’hésite pas à faire livrer aux Barbaresques son neveu Don César. Cette pièce, qui entra dans la culture populaire avec le film de Gérard Oury, La Folie des grandeurs, où le génial Louis de Funès incarne l’affreux Don Salluste rendant la réplique à un fringant Ruy Blas joué par Yves Montand, montrait pour la première fois au cinéma un épisode très peu étudié par les historiens et largement méconnu en France : la traite des esclaves blancs en Barbarie.

Les Ottomans contrôlent l’Afrique du Nord

Qu’est-ce que la Barbarie ?
La Barbarie désigne jusqu’au XIXᵉ siècle la côte nord-africaine s’étendant du Maroc à la Tripolitaine c’est-à-dire l’actuelle Libye.

Ces terres ne connaissent pas de pouvoir central fort ni de système politique organisé autour d’une structure étatique. À partir du XIVᵉ siècle, les Ottomans prennent le contrôle de l’Afrique du Nord et s’imposent en maîtres sur la région. Ils n’y exercent néanmoins qu’un pouvoir lointain laissant à des chefs locaux l’essentiel des fonctions régaliennes. L’affrontement entre mondes chrétien et musulman, caractérisés par l’ensemble des croisades menées entre le XIᵉ et le XIIIᵉ siècle se poursuit largement à compter du XIVᵉ siècle au travers de l’expansion de l’Empire Ottoman, étant donné que la Reconquista a stoppé puis réduit l’expansion arabo-musulmane sur l’Espagne, le Portugal et la moitié Sud de la France. À partir de ce moment charnière, deux événements conjoints vont expliquer l’âge d’or de la traite des esclaves blancs au Maghreb.

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