L’Arménie attaquée par l’Azerbaïdjan, l’épuration ethnique continue (V. Toranian)
Il y a souvent une ambigüité pour comprendre les conflits dans le monde : un territoire est-il disputé parce qu’il occupe une position stratégique ou parce que ses voisins musulmans veulent soumettre à la charia un pays de dhimmis : les dhimmis, principalement chrétiens et juifs doivent être soumis ?
Comme le fait remarquer Jacques Leclerc[1] et comme le montre la carte d’Illustration de l’article[2], l’Arménie est l’un des pays les plus enclavés au monde. L’Arménie est en conflit avec deux de ses voisins : la Turquie et l’Azerbaïdjan. Sur les 1000 kilomètres de frontière que compte l’Arménie, 834 sont fermés. Il ne reste que la frontière avec l’Iran (35 km). La Russie est un important allié pour l’Arménie, mais ce pays n’a aucune frontière commune avec l’Arménie. En outre, en ce mois de septembre 2022, la Russie semble avoir d’autres préoccupations que protéger l’Arménie.
Les cartes révèlent une cause du conflit. Le Haut-Karabagh, dont 80% de la population est arménienne, appartient à l’Azerbaïdjan et n’a pas de frontière commune avec l’Arménie. C’est Staline qui installa cette situation en 1923, en créant l’oblast autonome du Haut-Karabagh, séparé de l’Arménie par un « couloir azéri » pourtant peuplé d’Arméniens.
La revue des deux Mondes de ce mois de septembre 2022 consacre un long et émouvant article à cette guerre disproportionnée entre Arménie et Azerbaïdjan, qui vient de se rallumer. Accessible aux non-abonnés.
Lire l’article dans la Revue des Deux Mondes
[1] Jacques Leclerc, “Arménie” https://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/armenie1-genrl.htm
[2] La carte provient du gouvernement américain : A political map showing the Caucasus and Central Asia.
Source: http://www.usaid.gov/locations/europe_eurasia/car/