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Hommage aux combattantes iraniennes (Claire Brière-Blanchet)

Oct 4, 2022

Hommage aux combattantes iraniennes (Claire Brière-Blanchet)

Voilà trois semaines que les femmes d’Iran se sont soulevées, tout voile dehors, contre la dictature des mollahs. Aujourd’hui les gardiens de la révolution ont abattu (officiellement) une centaine de manifestantes.

Cheveux au vent, jetant leurs foulards au feu, coupant leurs cheveux – tentateurs et impurs- elles bravent la dictature religieuse et islamique des hommes d’Allah qui, au nom de leur Dieu, les assujettissent. Il faut voir les commandos de pasdaran armés de batons, frapper celles qui ne sont pas assez couvertes.

Souvenez-vous du soulèvement, il y a quelques années, de ces Iraniennes, debout sur les armoires électriques au milieu des avenues tenant leurs voiles au bout de longues perches. Elles furent jetées en prison, assassinées, malmenées et leur avocate, Nasrine Sotoudeh arrêtée et condamnée au fouet.

Khomeyni dès mars 1979 déclara obligatoire le port du tchador et rien, rien n’y fit. Ni les manifestations dans les villes d’Iran, à Téhéran, Ispahan … femmes en nombre, défilant aux cris de « Azadie » liberté !  Mais les unes après les autres elles durent regagner leur foyer, leur travail ou les chemins de l’exil. Les délégations de femmes venues d’Europe ou d’Amérique,  voyage de Kate Millet, délégation de Françaises sous l’égide de Simonne de Beauvoir, rien ne put entamer la décision criminelle des mollahs.

Au fil d’espoirs entrevus à l’occasion d’élections, elles firent front à nouveau  « White Fridays », par exemple pour marquer le pas, face au voile noir du sh’isme militant.

2022 : elles affrontent la mort, les coups, les viols pour enfin se débarrasser de cette prison voilée. Et ce voile, habille leur condition infâme : êtres humains de seconde catégorie. Moitié de témoin, moitié d’héritage, et encore Mariage dès l’âge de 13 ans, aucun droit sur leurs enfants…

Et nous en Europe, serions sous le joug de féministes égarées appelant à la « liberté » de porter ce tissu de la soumission, de l’oppression de la honte. Quelle cruelle illustration de ce qu’il ne s’agit pas là d’un simple vêtement, ni d’un « choix » vestimentaire ni même « culturel » ou religieux. Il s’agit bien là au contraire du signe évident de la soumission future qu’on nous propose sous la coupe d’hommes fanatiques, islamistes et partisans actifs de la dhimma.

N’oublions pas les Talibans s’installant à Kaboul s’en prenant aux femmes « en cheveux », razziant les gamines dans les villages et ici nous n’avons toujours pas compris l’ampleur de la menace. Tout un chacun se gargarise de « démocratie », alors qu’il s’agit de liberté Azadie, ce mot magnifique que l’on entend de moins en moins.

Dans toutes les villes d’Iran, bien des hommes soutiennent les femmes révoltées, car ce voile c’est aussi celui qui soumet tout le pays à la dictature religieuse des héritiers de Khomeyni.

Claire Brière-Blanchet pour Dhimmi Watch, 3 octobre 2022

Claire Brière-Blanchet, journaliste, grand reporter, spécialiste de l’Iran, est membre du Bureau et du Comité d’Honneur de Dhimmi Watch

Illustration : Femmes Kurdes à Qamishli, Syrie, protestant contre la mort de Mahsa Amini en Iran le 26/9/2022. Mahsa Amini était née à Saqqez, dans le Kurdistan iranien, le 22 juin 2000. Copie d’écran d’une video de Voice Of America, domaine public, via Wikimedia Commons, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/74/Kurdish_Women_in_Syria_Protest_Mahsa_Amini%27s_Death_in_Iran.webm

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