Dhimmisation de l’Europe (1) : l’Allemagne face au terrorisme – Munich 1972 (Ziva Dahl)
La dhimmisation, c’est le processus de soumission progressive à l’islam politique, la transformation des citoyens en dhimmis, êtres de seconde zone.
Cet article est une traduction libre de l’article de Ziva Dahl, paru dans Newsmax le 28 octobre 2022, sous le titre : l’Allemagne admet son rôle honteux lors de l’assassinat des Jeux Olympiques de Munich (1972). Il s’insère dans la série “dhimmisation de l’Europe”.
En 1972, des terroristes palestiniens ont assassiné onze athlètes israéliens aux Jeux olympiques d’été de Munich, en Allemagne. Depuis, l’Allemagne a dissimulé son incroyable mauvaise gestion de l’affaire.
Le 5 septembre 2022, lors de la commémoration de l’anniversaire du massacre, Berlin a enfin reconnu sa responsabilité. S’adressant aux familles des victimes au nom de l’Allemagne, le président Frank-Walter Steinmeier a proclamé :
“Je vous demande pardon pour le manque de protection des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich et pour le manque d’efforts pour trouver des explications par la suite. Il est de mon devoir et de mon obligation d’avouer notre responsabilité allemande.”
Les familles des athlètes assassinés ont reproché à juste titre aux autorités allemandes d’avoir ignoré les avertissements d’attaques éventuelles, d’avoir inexplicablement raté les tentatives de sauvetage des otages et d’avoir fait obstruction à ceux qui cherchaient les raisons de cette catastrophe.
L’Allemagne a qualifié les Jeux Olympiques de 1972 de “Joyeux Jeux Olympiques”, par opposition à la démonstration de force de la propagande nazie d’Adolf Hitler en 1936.
Moins de 2 millions de dollars avaient été dépensés pour protéger les participants des Jeux de 1972. Lz personnel de sécurité n’était pas armé, des policiers et des tireurs d’élite n’étaient pas formés ni correctement équipés ; il n’y avait pas de stratégie cohérente des secours ; les compétences des négociation étaient inadaptées et l’expertise israélienne en matière de terrorisme avait été refusée ; tous ces facteurs ont entraîné un désastre.
Pendant 50 ans, l’Allemagne n’a autorisé aucun accès aux archives officielles. Ce comportement est répréhensible et inexcusable. Les membres de familles à la recherche de réponses ont rencontré de l’obstruction et de l’hostilité. Ankie Spitzer, épouse de l’entraîneur assassiné Andrei Spitzer, a fait remarquer : “Un responsable allemand m’a dit : ” Vous, les Juifs, vous vous êtes attirés la terreur “.
L’Allemagne a affirmé qu’aucun document pertinent n’existait. Cependant, en 1992, un archiviste allemand a fait passer clandestinement des dossiers à la femme d’une victime. En 2012, l’hebdomadaire Der Spiegel a évoqué des dizaines de milliers de documents cachés révélant l’incompétence de l’Allemagne dans la gestion du massacre.
Le 5 septembre 1972, huit membres lourdement armés de la faction Septembre noir de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont pris d’assaut les appartements abritant des athlètes israéliens, tuant immédiatement deux personnes.
Neuf autres ont été pris en otage et, pendant 20 heures, sadiquement brutalisés. La demande palestinienne de libération de centaines de prisonniers politiques a été rejetée.
Israël a été contraint de regarder passivement les terroristes palestiniens massacrer ses citoyens.
L’Allemagne a rejeté l’offre de Jérusalem d’une unité antiterroriste et a ignoré les conseils du chef du Mossad, Zvi Zamir, qui a commenté plus tard : « Ils n’ont pas fait le moindre effort pour sauver des vies ».
La première compétition olympique de 1972 a eu lieu à 8h15, au moment même où un cauchemar international se déroulait à proximité, avec deux Israéliens morts et neuf pris en otage.
Certaines des tentatives de sauvetage ratées de Berlin ont été télévisées en temps réel au public olympique, au monde entier – et aux terroristes. C’était une débâcle absolue et un exemple classique de mauvaise gestion d’une prise d’otages.
En réponse aux demandes palestiniennes d’un vol vers l’Égypte pour poursuivre les négociations d’otages, les Allemands ont héliporté les terroristes et les neuf Israéliens aux yeux bandés vers la base aérienne de Fürstenfeldbruck à l’extérieur de Munich où un avion devait être mis à leur disposition.
Les hélicoptères transportant les Palestiniens et les Israéliens ont atterri à Fürstenfeldbruck. Les terroristes sont montés à bord de l’avion vide et ont réalisé qu’il s’agissait d’un coup monté. Le chaos a alors éclaté. Les tireurs d’élite allemands ont ouvert le feu et les Arabes ont tué les neuf Israéliens.
Un Allemand et cinq Palestiniens ont également été tués dans la fusillade ; trois Palestiniens ont survécu et ont été arrêtés.
Répétant son comportement des Jeux olympiques nazis de 1936, Avery Brundage, à la tête du Comité International Olympique (CIO), a insisté sur le fait que la politique ne devait pas interférer avec les jeux Les Jeux ont continué. Jim Murray, du Los Angeles Times, marquait ainsi sa surprise que les jeux continuent malgré le massacre :
“Incroyable, ils continuent. C’est presque comme avoir une danse à Dachau.”
Deux mois plus tard, l’Allemagne, craignant les représailles et des attaques palestiniennes, a collaboré avec l’OLP de Yasser Arafat pour dérouter vers Beyrouth un avion de la Lufthansa en vol pour Francfort ,afin d’échanger les trois terroristes munichois survivants contre onze otages à bord. Bien que Berlin l’ait nié, des sources de renseignement allemandes, palestiniennes et israéliennes ont confirmé cette action lâche.
Lorsque l’Allemagne a refusé d’exiger l’extradition de France d’Abou Daoud, l’un des principaux organisateurs de l’attaque de Munich, Daoud a déménagé en Syrie, vivant tranquillement d’une pension de l’Autorité palestinienne (AP) jusqu’à sa mort naturelle en 2010.
Dans son autobiographie, Daoud a écrit que Mahmoud Abbas, actuel président de l’OLP et président de l’AP, avait financé l’attaque et que “l’opération de Munich avait l’aval de l’ancien président de l’OLP, Yasser Arafat”.
Pendant un demi-siècle, le CIO a refusé d’organiser une commémoration officielle des athlètes juifs décédés, la qualifiant d'”inappropriée”. Enfin, lors des Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2021, une minute de silence officielle pour les victimes de Munich a été observée.
Les Jeux olympiques de Munich de 1972 ont présenté une Allemagne acquiesçant au plus tristement célèbre cas de terrorisme des années 1970.
Le déversement de sang juif sur le sol allemand à peine 27 ans après la shoah a marqué la société israélienne [et les défenseurs des Droits de l’Homme]. En revanche, les Arabes palestiniens vénèrent ses planificateurs comme des « héros » et des modèles. Dans une interview à Der Spiegel en 2006, Abu Daoud avait déclaré :
“Je ne regrette rien. Vous pouvez toujours rêver que je m’excuse.”
Lors d’une conférence de presse à Berlin juste avant la cérémonie de 2022, le président palestinien Mahmoud Abbas, lorsqu’on lui a demandé s’il s’excusait pour le massacre de 1972, a rétorqué qu’Israël avait commis des “holocaustes” palestiniens. Bien que l’Allemagne exprime maintenant sa responsabilité pour ses actions de 1972, elle continue d’envoyer des centaines de millions de dollars à Mahmoud Abbas, qui finance des Palestiniens pour tuer des civils israéliens.
Les familles des victimes avaient l’intention de boycotter la cérémonie de 2022 jusqu’à ce qu’on leur promette une commission israélo-allemande pour documenter le fiasco et une compensation pour leur perte.
Dans un dernier acte d’insensibilité et d’indifférence flagrantes, les bureaucrates allemands se sont arrangés pour transporter les familles des athlètes assassinés à la cérémonie de 2022 sur le même itinéraire que leurs proches avaient emprunté pour mourir en 1972 : en hélicoptère du village olympique de Munich à la base aérienne de Fürstenfeldbruck .
Les familles ont refusé.
L’illustration représente une photo du fondateur des Frères musulmans en arrière-fond d’une carte de l’Europe.
Article original : Germany Admits Shameful 1972 Olympics Role, Still Funds Abbas, Paru dans Newsmax, le 28 octobre 2022, https://www.newsmax.com/zivadahl/arafat-israeli-plo/2022/10/28/id/1093914/