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L’ISESCO, un programme de non-intégration des musulmans à l’extérieur du monde islamique (E Tschirhart)

La dhimmitude socio-culturelle est en marche

Cet article est la version longue d’un article paru en 2020 sur Mabatim.info et répercutée sur notre site sous le titre « l’ISESCO, stratégie de l’action islamique culturelle à l’extérieur du monde islamique ».

1 – Présentation de l’ISESCO et de son projet.

Dans un de ses derniers ouvrages : « Autobiographie politique » et dans « L’Europe et le spectre du califat »[1], Bat Ye’or aborde un sujet méconnu du grand public et qu’il est urgent de porter à la connaissance de ceux qui veulent comprendre les liens entre « L’organisation de la coopération islamique » (OCI) et les dirigeants européens, et cela depuis plusieurs décennies. Bat Ye’or mentionne à cet égard une brochure de l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), intitulée : « Stratégie de l’action culturelle à l’extérieur du Monde islamique ». L’ISESCO n’est autre que l’un des organes majeurs de l’OCI.[2]

Dans cette brochure, il est question de la politique à mener envers les musulmans   installés dans les pays d’Europe, les EU et l’Amérique latine. Parallèlement, cette brochure dévoile le projet de l’OCI d’islamiser ces pays grâce à l’activisme des musulmans.

Ce texte, consultable sur internet, permet aux lecteurs de prendre connaissance du projet « culturel » concocté par l’ISESCO pour les populations musulmanes établies en terres mécréantes et chrétiennes. Cette lecture est non seulement instructive mais elle ne laisse plus de doute quant à la volonté exprimée de préserver la population musulmane de toute influence culturelle émanant des pays d’accueil. Il s’agit donc de préparer une véritable partition au sein de ces pays. Par ailleurs, il faut savoir que nos dirigeants européens sont parfaitement au fait de ce projet. Cela explique les « ajustements » opérés notamment en France, depuis ces dernières années dans les programmes de l’ducation nationale, afin d’imposer une vision favorable de l’islam, généralement en contradiction avec les faits.

Notre but est donc de rendre compte de ce texte de plus de cent pages, dans ses grandes lignes, et surtout de donner aux lecteurs l’envie d’en prendre connaissance. J’ajoute qu’Alain Wagner a, lui aussi, fait un travail de diffusion de ce projet, dans des conférences qu’on peut visionner sur youtube. Cette diffusion, pour salutaire qu’elle soit, ne mentionne jamais sa source : les travaux de Bat Ye’or. C’est pour le moins regrettable et surprenant…

2 – L’islam en terre étrangère est fait pour se développer et durer.

            L’ISESCO rappelle que, depuis le regroupement familial officialisé par le Président Giscard d’Estaing et poursuivi par ses successeurs, les populations musulmanes sont présentes en France et en Europe, définitivement. Ce sont des populations de peuplement. Cependant, l’ISESCO déplore qu’elles soient coupées de leurs racines, (surtout en ce qui concerne les jeunes des troisième et quatrième générations), de leur langue, celle du Coran, de leur histoire et de leur culture islamique (qui serait complètement sous-estimées et même inconnue ». Partant de ce constat, l’ISESCO a élaboré un programme qui consiste à instaurer une vie des populations musulmanes, entièrement encadrée par la Charia.

La présence de l’islam en Europe de demain est une réalité palpable appelée à s’y fixer durablement… Les affinités religieuses et les exigences de l’action islamique nous commandent de mettre en œuvre une stratégie qui nous permette de sauvegarder l’identité culturelle des communautés en Occident, d’en corriger les défauts, de traduire par les faits et les actes notre opposition aux tendances intellectuelles et doctrinaires qui nuisent à notre foi, à notre croyance en l’Islam. Notre seule et unique référence dans cette entreprise, est et sera toujours la culture islamique authentique ». Page 16. (texte en PDF)

En d’autres termes, les pays européens doivent désormais compter avec une population émigrée ou installée depuis plusieurs générations, bien décidée à préserver sa différence. En ce qui concerne la France, le CFCM[3], créé en 2003 par Nicolas Sarkosy n’a pas donné de véritables résultats. En partie parce que cet organisme regroupe des membres de différents pays du Maghreb, mais pas seulement. Il n’a pas su mener à bien sa mission car il représente les lieux de culte et pas l’ensemble des institutions musulmanes comme le CRIF pour les Juifs. Emanuel Macron, pas plus que ses prédécesseurs, ne semble capable de promouvoir une politique claire et ferme vis-à-vis de l’islam pour endiguer ses velléités hégémoniques et séparatistes. Or, en janvier 2019, Hakim El Karoui, de l’Institut Montaigne, présentait son rapport au Président Macron : « La fabrique de l’islamisme », titre alléchant, et lançait publiquement son association : l’AMIF (association musulmane pour un islam de France), avec Tarek Oubrou (l’ami de Juppé) à ses côtés. « L’AMIF est une structure qui veut se positionner comme « un pilier de l’Islam de France », annonçait Saphir News le 22 janvier 2019, journal de l’AMIF.

C’est donc avec cet organisme que le Président Macron va tenter, une fois de plus, une construction improbable mais qui risque de nous coûter cher, à tous points de vue. Nous y reviendrons à la fin de ce texte.

3- Donner de l’islam une image idyllique et rassurante.

Dans mon livre « L’école du désastre, lâcheté à droite, destruction à gauche[4] » je mentionne le fait que les programmes sont subvertis, pour donner aux élèves musulmans et aux non musulmans – et cela avec l’aval de l’Institut Montaigne[5], une image irénique de la civilisation islamique.

La lecture de la « stratégie de l’action culturelle » est édifiante, en ce sens qu’elle ne laisse aucun doute sur la volonté des autorités musulmanes de l’OCI d’imposer, d’abord à chaque communauté musulmane installée dans les pays non musulmans, puis aux non musulmans, sa religion, sa langue, son mode de vie, sa culture propre et son enseignement : en un mot, la Charia. Du jamais vu ! En effet, jusqu’à présent, les pays d’accueil intégraient les populations étrangères par l’école, quelles que fussent leur religion et leur provenance géographique ou ethnique. Ces gens n’ont jamais revendiqué de statut particulier. Ils se sont assimilés, sans pour autant renier leurs racines et leur culture. Mais ils ont respecté et adopté la culture du pays dans lequel ils avaient choisi de vivre. Or, avec l’ISESCO, il en va tout autrement.

Il n’est évidemment pas question d’assimilation, ni même d’intégration. Nous le voyons chaque jour, avec les tenues vestimentaires religieuses ostentatoires, qui rendent visibles, en tous lieux, l’affirmation de l’appartenance religieuse des musulmans, en dépit de la loi sur la laïcité. « La culture islamique authentique », comme il est dit ci-dessus, doit prévaloir où qu’elle soit car elle ne doit pas être contaminée par la culture occidentale qui véhicule : « la culture de la violence, du libertinage et de la délinquance. » On notera au passage que violence et délinquance sont attribuées exclusivement à la culture occidentale. Ainsi, la population musulmane est-elle totalement exonérée de ces tristes fléaux !

De plus, les musulmans seraient contaminés par la culture occidentale, et ils seraient discriminés !

« Ainsi les musulmans continuent de souffrir des humeurs racistes, notamment à l’occasion de certaines pratiques religieuses et l’observance des préceptes religieux. La promulgation de lois qui touchent l’immigration sous prétexte de l’organiser, de décrets qui restreignent le séjour des étrangers et les tentatives de ces derniers pour les intégrer, sans aucune considération par les pouvoirs publics pour les droits de l’homme et les principes de l’égalité, aggravent la situation. À cette hostilité à peine camouflée s’ajoute le développement fort inquiétant de préjugés et de jugements nettement défavorables à l’Islam qui est mal compris en tant que dogme, en tant que loi et civilisation, et aussi parce qu’on le juge globalement à la suite de pratiques déshonorantes et isolées auxquelles il est tout à fait étranger et ne peut, en conséquence, en être tenu pour responsable. Cette situation rend nécessaire et indispensable la mise en chantier d’une stratégie culturelle qui serve les communautés musulmanes, protège leur originalité, et réconforte leur identité. » Page 18, alinéa 4

Ce passage est intéressant et mériterait presque une lecture psychanalytique puisqu’il place les musulmans dans une posture victimaire alors que les faits contredisent totalement la réalité exprimée ici. (Nous parlons ici de la situation en France mais elle sans aucun doute valable en Europe !)

– Ainsi les musulmans souffriraient du racisme.

– On restreindrait le séjour de ceux qui sont étrangers.

– On bafouerait à leur encontre « les droits de l’homme » et les principes d’égalité.

– On développerait à leur encontre des préjugés défavorables à l’Islam.

– On leur imputerait des crimes et attentats auxquels ils sont parfaitement étrangers…

Comme l’analysait déjà Shmuel Trigano en 2003, dans son livre : « La démission de la République (Juifs et Musulmans en France) :[6]

« Cette « humiliation » fantasmatique, par contre, est la source d’une immense jalousie, d’un esprit revendicatif, d’un besoin de reconnaissance démesuré. La situation est simplement renversée pour ne pas faire face à la réalité. »

Enfin, tout le monde sait que les vraies victimes sont autres, même si des musulmans ont péri au cours d’attentats de masse aveugles.  Et le texte de préciser que ces attentats (pratiques déshonorantes et isolées), n’ont rien à voir avec l’islam. On se demande bien qui peut tuer aux cris de Allahu Akbar !

De plus, on s’étonne que les musulmans persistent à vouloir vivre dans des pays où ils sont si mal accueillis ?  Cependant, nous dit l’ISESCO :

« La présence de l’islam en Europe de demain est une réalité palpable appelée à s’y fixer durablement… Les affinités religieuses et les exigences de l’action islamique nous commandent de mettre en œuvre une stratégie qui nous permette de sauvegarder l’identité culturelle des communautés en Occident, d’en corriger les défauts, de traduire par les faits et les actes notre opposition aux tendances intellectuelles et doctrinaires qui nuisent à notre foi, à notre croyance en l’Islam. Notre seule et unique référence dans cette entreprise, est et sera toujours la culture islamique authentique. (Page 16)

Cette profession de foi est intéressante car elle met, cartes sur table, les projets de l’ISESCO. « Sauvegarder l’identité culturelle des communautés en Occident » On ne peut être plus clair et si nos gouvernants avaient lu ce texte (mais peut-être l’ont-ils lu !) ils appliqueraient de façon drastique la loi de 1905 sur la laïcité, et ne s’acharneraient pas à vouloir créer un islam de France, afin de donner une place acceptable et cadrée à une religion qui ne cache même pas sa vocation séparatiste, en totale contradiction avec notre laïcité. Mais les tergiversations de notre Président – à l’exemple de ceux qui l’ont précédé – sont l’aveu d’un refus de prendre ce problème à bras le corps. On remarquera que dans le texte de l’ISESCO, le mot « stratégie » revient à maintes reprises. Seul un projet politique élabore des stratégies. Or, ce phénomène, répétons-le n’existe qu’avec la religion musulmane. Les autres populations venues s’installer en France n’ont jamais évoqué la moindre stratégie pour vivre dans leur pays d’accueil. Ils se sont installés, ont travaillé, ont vécu en s’adaptant aux lois et coutumes du pays d’accueil !

Mais l’ISESCO va encore plus loin et formule des revendications collectives qui nourrissent le communautarisme. Les pays occidentaux sont sommés, de façon courtoise mais ferme, de répondre favorablement aux prétentions de l’islam, ce qui reviendrait à créer un Etat dans l’Etat ; il a déjà commencé avec ce qu’on appelle les « zones de non droit » qui sont en fait des zones du droit de la Charia. De ces zones sont désormais interdits d’entrée les représentants de la loi : police, gendarmerie, pompiers, postiers et même médecins ; il s’agit en fait d’une véritable sécession !

Mais nous ne sommes pas les seuls à abdiquer nos pouvoirs régaliens ; en Angleterre, Marianne du 29 Mai 2016 titrait : « Les tribunaux islamiques sont tolérés au Royaume -Uni. »

« Au moins une trentaine de tribunaux islamiques officieux ou « conseils de la Charia », officient en toute impunité. Le gouvernement a fini par s’inquiéter des discriminations que peuvent subir les femmes dans ces juridictions. On y traite beaucoup de mariages et de divorces. Pourtant, ces tribunaux ne sont pas officiellement reconnus sur le sol britannique. Comment un pays dont les lois sont basées sur l’égalité hommes/femmes peut-il accepter une juridiction qui donnera forcément le droit aux hommes ? On a même vu des avocats inscrits au barreau, recevoir une formation sur les préceptes de la loi islamique, afin d’en tenir compte dans les procédures civiles, concernant leurs clients musulmans. »

Ne sommes-nous pas confrontés à une véritable collaboration avec une puissance religieuse qui dicte sa loi, même si celle-ci est en contradiction flagrante avec celle du pays d’accueil, celui-ci renonçant à ses propres valeurs : celles de la liberté et de l’égalité de ses citoyens ? Tout cela au nom de la tolérance ? Ou de la paix sociale ? Ces accommodements déraisonnables ne peuvent que donner lieu à des revendications toujours plus vastes et plus pressantes de la part de l’islam. Le doigt a été mis dans l’engrenage, comment l’Angleterre pourra-t-elle s’en sortir ?

4- De la plainte à l’offensive ! L’ISESCO, cheval de Troie dans les pays européens.

         La stratégie énoncée page 28 et pages suivantes, ne laisse aucun doute sur les intentions des autorités de l’OCI. Celles-ci ont répertoriées. Parmi les principaux objectifs de la stratégie, nous pouvons en citer certains particulièrement significatifs :

  1. Inculquer aux communautés musulmanes « les fondements même de la culture islamique et les préceptes de l’islam. (Et les incroyants ?)
  2. Préserver les valeurs religieuses…
  3. Instaurer des relations culturelles fructueuses entre les différentes couches dans les sociétés d’accueil. Renforcer la présence islamique légale et accorder aux minorités le droit d’exercer leurs diverses activités culturelles islamiques conformément aux lois en vigueur dans ces pays.
  4. Mettre en valeur la vraie image de l’islam, notamment après les « évènements » du 11 septembre 2001 qui l’ont complètement oblitéré et ont eu des répercussions très négatives sur la situation professionnelle des membres des communautés musulmanes établies en dehors du Monde islamique.
  5. Développer les domaines de l’éducation, l’enseignement, la communication et les arts, destinés aux enfants des communautés et des minorités musulmanes établies en dehors du monde Islamique.

Il y en a des lignes et des lignes sur ce thème ! Quelques remarques s’imposent cependant :

            Il est clair pour le lecteur, que les populations musulmanes installées dans les pays non musulmans sont appelées à vivre selon les rites, les usages, l’enseignement, dispensés par l’islam. On peut même avancer qu’il s’agit d’une réislamisation de ceux qui, insérés dans un pays laïc, ont perdu de vue, peu ou prou, leur religion, voire s’en sont détachés, pour des raisons qui leur appartiennent. Il s’agit donc bien – et c’est affirmé tout au long de ce texte copieux, de vivre à côté des autres citoyens, mais séparés. Ajoutons que les « relations culturelles fructueuses (3) à instaurer avec les autres citoyens, « conformément aux lois en vigueur de ces pays » relève de la taqiya[7]. Et cela d’autant plus qu’il est dit plus haut qu’il faut arracher la jeunesse musulmane à l’influence délétère de l’Occident. Les auteurs du projet ne sont pas assez fous pour dévoiler toutes leurs cartes.

            Par ailleurs, on ne peut qu’être choqué par l’allusion aux « évènements » ne devrait-on pas dire « le crime abominable de civils innocents » perpétré par le djihad islamique, en n’oubliant pas de mentionner que les pilotes de la mort avaient été formés sur le sol américain ?  Non, ce qui chagrine les rédacteurs de ce texte, c’est qu’ils ont été mal vus en occident et auraient connu des problèmes d’embauche ! Rappelons tout de même que dans maints établissements scolaires, ces « évènements » ont été applaudis par un nombre non négligeable d’élèves d’origine musulmane.

            Enfin, l’ISESCO préconise de développer l’enseignement, la communication et les arts pour les musulmans. Un menu spécial donc qui existe déjà avec les Elco (enseignement des langues et cultures d’origine) mis en place en 1977 et faisant appel à des professeurs venant du Maghreb.

5 – Mettre à profit la mondialisation.

         «Les potentiels des établissements et des organismes de l’Union européenne peuvent bénéficier aux communautés musulmanes notamment dans les domaines de la qualification professionnelle, de la formation scientifique et des études sociales de terrain… Il s’agit de renforcer le rôle des leaders de l’action islamique dans le domaine de prédication et de la culture dans le cadre des associations et organisations et centres culturels islamiques établis dans les pays occidentaux.

⌡…⌠La disponibilité des moyens et des outils à employer pour renforcer et faciliter la mise en œuvre du contenu de la stratégie est un aspect positif de la mondialisation culturelle. Aussi la stratégie est-elle fondée sur le bon usage de ce qu’on appelle la mondialisation de la production culturelle… Aujourd’hui, il existe au sein de nos milieux musulmans d’Occident un grand nombre de doctes, de ‘ulama, de prêcheurs, de prédicateurs, d’imams de mosquées et pour le prône du vendredi, mais un grand nombre parmi ces personnages ont besoin de formation et de recyclage… »

            Nous comprenons, en effet, que l’ISESCO entende tirer parti des avancées technologiques de l’Occident, pour moderniser son emprise sur les musulmans vivant dans les sociétés non islamiques. Quoi de plus simple, dans un monde hautement technologique d’une part, des réseaux sociaux, et où le multiculturalisme est vanté et encouragé, d’autre part ? Dans des sociétés laïcisées où la religion chrétienne est en perte de vitesse ? On ne saurait reprocher à l’islam : religion qui cherche à s’affirmer partout, de s’approprier tout ce qui s’offre en termes de conquêtes technologiques, pour servir sa cause. Ce sont les pays européens ou les EU, pays avancés dans la modernisation, qui ont formé les techniciens et intellectuels musulmans qui, aujourd’hui, se réclament de la modernité et, soyons en certains, sauront l’utiliser à leur profit !

 L’Europe, quant à elle, a renoncé à ses valeurs religieuses, morales et civilisationnelles, laissant ainsi le champ libre aux conversions au djihad !

            Du reste, l’ISESCO a bien compris les bénéfices que l’islam peut tirer du christianisme :

           « Les sociétés occidentales sont ouvertes malgré les crises, et il est important pour nos communautés musulmanes d’y avoir des sympathisants afin de faire bénéficier les membres de ces communautés d’une politique qui soutienne les valeurs de l’islam à savoir la modération et l’ouverture à l’Autre ». Page 52

           Il est vrai qu’ils auraient tort de se priver de la mansuétude du Pape François, très complaisant à l’égard de l’islam et des migrants qui recueillent toute sa sollicitude tandis que les Chrétiens qui cherchent refuge en occident sont priés d’aller se faire voir ailleurs !

           « Je crois qu’il n’est pas juste d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai ! » Ce à quoi répond le journal Dabiq de Daesh : Réponse reprise dans aleteia.org du 18 août 2016 : L’État islamique au pape François :

           « Nous faisons une guerre de religion et nous vous haïssons. »

Cependant, cela n’empêche pas l’ISESCO de mettre en garde les jeunes contre la   mondialisation :

« Orienter les enfants des communautés et des minorités musulmanes pour les aider à se protéger de la mondialisation et de ses effets négatifs sur la famille, en leur montrant la non-viabilité de la mondialisation en tant que référence éthique, sociale et éducative. » (Page 30)

L’islam a un projet, en apparence pacifique, qu’il entend bien mettre en œuvre méthodiquement. La mondialisation qui nous est imposée, est une fuite en avant, poussée par un progressisme délirant. Une religion affirmée comme l’islam peut se servir de la mondialisation tout en gardant ses ouailles loin de ses mœurs délétères de l’Occident.

Tout est prévu dans le texte de l’ISESCO. Outre les préceptes religieux qui seront inculqués dès le plus jeune âge, les mosquées achèveront l’éducation religieuse et l’enseignement culturel. Les écoles privées se développeront et seront en partie financées par les pays d’accueil.

La mosquée : « C’est une école où sont donnés les cours et conférences et les orientations religieuses et culturelles dans les domaines des comportements, de la bonne morale, des principes de bon voisinage, du respect de l’autre, de la tolérance religieuse et de    l’abstinence des proscriptions, et du péché. »

On se demande alors d’où viennent ces meurtres de Juifs, aux cris d’Allahu Akbar, ces églises incendiées ou vandalisées, ces attentats meurtriers contre les Coptes et les mécréants ? On s’interroge aussi : qu’en sera-t-il des versets assassins qu’on trouve dans le Coran ?

(S9, V30) : « Les chrétiens disent : “Le Christ est fils de Dieu”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment osent-ils s’écarter (de la vérité) ? »

 (S5, V51) : « Ô croyants (musulmans) ! Ne prenez pas pour amis sincères (proches ou confidents) les Juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. »

S9,29 : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés ».

            Ces versets du Coran, parmi tant d’autres, témoignent de la tolérance, de l’amour du prochain comme chacun peut le constater !!! Tant que ces versets ne seront pas amendés ou supprimés il paraît difficile d’instaurer un climat de confiance entre les religions, dès lors que l’islam appelle au meurtre et au djihad ! Nous avons vu à l’œuvre Daesh et ses prouesses criminelles au nom du Coran ! Certes, tous les arabo-musulmans ne se réclament pas de cette organisation terroriste mais, quand un très petit nombre ose critiquer l’islam et s’en démarquer ouvertement, on sait ce que risquent ces apostats !

L’école islamique : « Elle reflète la présence islamique continue en occident et constitue l’une des composantes de la réalité culturelle islamique à l’extérieur du Monde musulman. »

Il en découle qu’il faut : « Mettre en valeur et corriger l’image de l’Islam en occident. Rappeler les apports musulmans à l’édification de la culture humaine. »

C’est ce que l’Education nationale a mis en place, en France, dans les nouveaux manuels d’histoire. (Voir à ce sujet « L’école du désastre »pages 51,52,53.) Najat -Vallaud-Belkacem a largement œuvré en ce sens et JM Blanquer n’a pas cru bon de revenir sur cette orientation. Rappelons que l’Institut Montaigne (encore lui !) recommande dans un rapport confidentiel :

1162- « Contribution de la civilisation islamique à la culture européenne : les programmes dans l’enseignement et les manuels scolaires devraient comporter une présentation équilibrée et objective de l’histoire de l’islam, à la lumière du projet international : « l’islam dans les manuels scolaires ».

11.1.2 : « Il y a lieu de promouvoir l’enseignement de l’arabe comme langue vivante dans les écoles européennes. »

L’enseignement de l’Arabe

Voici ce que l’on peut lire dans le texte de l’ISESCO page 40 :

            « L’usage de l’arabe est indispensable comme base de consolidation et de renforcement de l’identité car c’est la langue arabe qui la “possède effectivement”, parce qu’elle est la langue du Qoran, ce qui fait d’elle un élément capital de l’identité culturelle de la communauté islamique à l’étranger -notamment en Europe ».

C’est effectivement ce que Monsieur JM Blanquer s’est empressé de faire, dès son arrivée au Ministère, et ceci dès le cours préparatoire dans les zones d’éducation prioritaires.

Il y a bien adéquation entre les desiderata de l’islam et les réponses du Ministère de l’éducation nationale qui, de ce fait, rompt avec la laïcité, mais aussi avec une école de l’égalité afin de complaire aux musulmans.

« Nul doute que l’enseignement de l’arabe sera bénéfique aux enfants des immigrés musulmans en ce sens qu’il leur permet de demeurer en rapport avec leur culture d’origine et facilite leur intégration au sein des sociétés d’accueil. » Page 41

Ajoutons que Jack Lang vient de récidiver, récemment, ses propos étant rapportés dans un article de « Valeurs actuelles » du 14 février 2020 : « Jack Lang veut que l’arabe soit enseigné à l’école pour affaiblir les séparatismes ». Voilà une idée cocasse ! En général, les élèves d’origine étrangère qui vivaient en France, apprenaient le français pour s’intégrer dans le pays. Aujourd’hui, c’est tout le contraire : c’est aux Français d’apprendre l’arabe pour complaire à l’islam, manière de pouvoir lire ensuite la langue du Coran. D’où vient le « séparatisme » ?

Les femmes : « L’islam réserve à la femme une place honorable en la traitant comme interlocutrice concernée par la Charia, à la loi, la religion. »

On peut donc comprendre que, hors du cadre de la Charia, la femme n’est pas une bonne personne et qu’elle n’a pas son mot à dire !

Enseignement de la civilisation musulmane : « Les ouvrages réalisés par les musulmans durant les siècles où l’islam régna en maître dans tous les domaines de la vie politique, l’économie, les sciences et les techniques. Sur la base de cette culture morale, religieuse et humaine émergea une civilisation grande et universelle qui unit le temporel et le spirituel, les sciences religieuses à toutes les sciences dites nouvelles⌡…⌠En conséquences, se pencher avec sollicitude sur tous les aspects de la civilisation islamique à travers l’action pédagogique et culturelle, pourrait convaincre l’élève musulman que la civilisation s’est organisée et développée quand la religion jouait le rôle de stimulant de la recherche scientifique qui contribua à l’épanouissement des « sciences rationnelles » à côte des « sciences traditionnelles. » Page 42.

Remarque : Ce besoin constant, voire obsessionnel, d’insister sur l’apport de l’islam au cours des siècles depuis son avènement, a quelque chose de pathétique.  Mais on le retrouve partout dans le monde islamique. Prenons un exemple trouvé dans le livre de Saïda Savitri : « l’islam devant le National- Socialisme[8] »

            « Les Arabes sont les Pères de la Renaissance, les Juifs n’en ont été que les valets. »

On est en droit de se demander comment la religion musulmane a-t-elle pu jouer le rôle de « stimulant de la recherche scientifique », dès lors qu’elle repose sur un dogme religieux dont on ne peut changer une virgule ? Le Coran régit la vie du musulman dans ses moindres détails et n’autorise aucune liberté individuelle. Donc désertifie le champ de la recherche…

On peut aussi s’interroger « rationnellement » : pourquoi une civilisation aussi brillante a-t-elle subi une telle éclipse ? Pourquoi n’a-t-elle plus rien produit pendant des siècles ? Pourquoi est-elle obligée d’exporter sa population qui ne trouve pas de travail en son sein ? Pourquoi la pauvreté et le marasme des couches populaires en grande partie analphabètes ? L’ISESCO ne nous le dit pas…Ajoutons que, nulle part dans le texte de l’ISESCO, n’est mentionnée la « dhimmitude », traitement d’oppression et d’humiliation réservé aux Juifs et aux Chrétiens en terre d’islam.

            Enfin, les lumières de l’islam n’ont pu briller – si tel était le cas -, que dans l’asservissement des populations non musulmanes qui ont été utilisées et exploitées par les envahisseurs arabo-musulmans et cela dès le 7ème siècle. N’oublions pas que ces populations, comme l’explique Bat Ye’or dans son ouvrage « Le dhimmi », appartenaient à des empires conquis par les musulmans – l’empire Byzantin, notamment, et qui avaient à leur actif, du temps de leur splendeur, des réalisations dans les domaines de l’architecture, des arts, un savoir-faire acquis depuis des centaines d’années, sans oublier les connaissances scientifiques et philosophiques. On cite souvent des philosophes comme Averroès (Ibn-Roschd), philosophe, médecin, théologien arabo-musulman né à Cordoue en 1126. Il connaissait les écrits du Grec Aristote. Cependant, on oublie trop souvent de mentionner qu’il fut persécuté par les islamistes de son temps[9].

« La disgrâce d’Ibn-Roschd et les soupçons d’hétérodoxie qui s’élevèrent contre lui sont le trait saillant par lequel il frappa l’imagination de ses contemporains…Ces persécutions, du reste, ne furent point un fait isolé. Vers la fin du XIIème siècle, la guerre contre la philosophie est organisée sur toute la surface du monde musulman. »

6 – Le projet culturel de l’ISESCO n’aurait pu se concrétiser sans l’aval des pays européens !

En effet, l’Europe et la France, en pointe dans ce domaine, ont non seulement accepté le diktat de l’OCI mais œuvré à sa réalisation. Ce projet vise à détruire les nations au profit d’une mondialisation islamisée.

Bat Ye’or écrit dans « L’Europe et le spectre du califat[10] » :

L’APCEA (association parlementaire pour la coopération Euro-Arabe) représente la face cachée d’une politique européenne honteuse. Sans l’approbation, le financement, les supports médiatiques fournis par la Commission Européenne, et la Commission, c’est-à-dire les chefs-d’États siégeant au Conseil Européen, l’APCEA n’aurait jamais pu réaliser ses objectifs et ceux de l’OCI en Europe. On pourrait même dire que l’APCEA fut créée par le conseil européen pour mener officieusement sa politique méditerranéenne. »

[Remarque de Dhimmi Watch: des réunions avec des Parlementaires ont-elles été organisées hors Europe ? De tels déplacements étaient-ils toujours justifiés ? Qui les a financés ? N’y a-t-il pas eu de conflits d’intérêt ?]

On comprend mieux, dès lors, que l’Education nationale soit réquisitionnée pour introduire dans ses programmes, l’apprentissage de l’arabe, la mise en valeur du mythe d’une civilisation arabo-musulmane qui aurait apporté ses lumières au monde entier, l’acceptation, dans les faits, des signes religieux, la création de mosquées toujours plus nombreuses et l’abandon de quartiers entiers à la gouvernance islamique. Cette situation qui s’aggrave sous l’actuel Président Macron risque de transformer – ainsi que le prédit Michel Houellebecq dans son roman « Soumission »[11], en une civilisation euro-arabe, loin des Lumières, mais au contraire vers une société obscurantiste comme on en voit de l’autre côté de la Méditerranée.

Adieu  notre culture nationale, adieu la liberté de croire ou de ne pas croire ! Ajoutons que cette politique d’abandon de la souveraineté nationale est encore renforcée par le Pacte de l’ONU sur les migrations, dont la conférence s’est tenue à Marrakech les 10 et 11 décembre 2018.  La France, comme on pouvait s’y attendre, a voté pour !

Toutefois, les pays d’Europe de l’Est ont compris ce stratagème et un nombre croissant de pays européens s’y opposent déjà. Une fois de plus, nous constatons que la destruction des nations européennes est en marche vers une mondialisation qui profitera à l’islam.

Conclusion

Nous remarquerons que tandis que l’islam revendique haut et fort sa propre culture et cela de façon hégémonique, l’Europe, quant à elle, par la politique  suicidaire de ses dirigeants, dénigre la sienne en remettant sans cesse la colonisation sur le chantier de la  culpabilisation et de la repentance : rappelons à cet égard les propos inconsidérés du Président Macron qui ne manque pas une occasion, dès qu’il est à l’étranger, de se battre la coulpe au nom de la France, en qualifiant,  à la TV algérienne, la colonisation de « crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie et je reconnais les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien. » Il met ainsi sur le même plan la colonisation et les crimes d’Hitler dont le plus monstrueux : l’éradication du peuple juif… Plus qu’une stupidité et une méconnaissance de l’histoire, c’est une faute !

Comment veut-on, dans ces conditions, apporter la paix sociale dans les établissements scolaires, notamment, dès lors que les mots ne veulent plus rien dire et que l’Histoire est bafouée ?  Que l’on se comporte en dhimmi ?  Voudrait-on préparer le triomphe de l’islam qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Enfin, le totalitarisme islamique, cherche à s’infiltrer au cœur de nos institutions culturelles et judiciaires. À l’appui de cette affirmation, nous devons nous intéresser aux propos de Zineb El Razoui, auditionnée par la Commission d’enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste, le 23 janvier 2020. Elle met en garde contre le rôle de l’AMIF (association pour un islam de France) qui est proche des Frères Musulmans. Selon elle, les frères Musulmans seraient aux portes du pouvoir avec l’intention d’imposer la Charia par la pratique de la taqiya, notamment. Les moyens utilisés seront l’infiltration des instances dirigeantes, la formation des élites et la patience. Il n’est pas nécessaire de braquer le pouvoir sur la question du voile, selon les membres de cette commission : les choses se feront par étapes. Le plus important, c’est de marquer l’empreinte de l’islam dans toutes les institutions, de placer l’idéologie de l’islamisme au-dessus des valeurs républicaines tout en intégrant ces valeurs. Zineb El Razoui pense que ce serait une très grosse erreur de livrer les Français de confession musulmane à l’AMIF, clergé adoubé par la République et qui pourrait émettre des fatwas.[12]

Il est grand temps de nous réveiller ! Le plan insidieux et caché d’Eurabia est lisible et porté à la connaissance de tous grâce à internet. À nous de le connaître, de le diffuser et de nous opposer à son application. Il en va de l’avenir de la France, de ses enfants et des générations futures. Lisez, faisons lire le texte de L’ISESCO.

                                                                                   Evelyne Tschirhart


[1]– Bat Ye’or : « Autobiographie politique » (Les Provinciales) « L’Europe et le spectre du califat » (Les Provinciales).

[2]   Liberté politique : stratégie de l’Action Islamique Internationale   http://www.libertepolitique.com/Aller-plus-loin/Dossiers-thematiques/Strategie-de-l-Action-islamique-Culturelle-a-l-exterieur-du-monde-islamique

[3]CFCM : conseil français du culte musulman.

[4]Evelyne Tschirhart : « L’école du désastre :  lâcheté à droite, destruction à gauche » éditions de Paris Max Chaleil. 2018

[5]Institut Montaigne : groupe de réflexion crée en 2000 par Claude Bébéar. Think tank indépendant, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France.

[6]Shmuel Trigano : « La démission de la République, Juifs et Musulmans de France » 2003 PUF

[7]Taqiya : doctrine qui autorise tout musulman à faire usage de tromperie afin de défendre ou afin de répandre l’islam. (l’occident qui valorise la transparence et l’ouverture a du mal à se faire à l’idée que la doctrine de la taqiya puisse exister).

[8]Saïda Savitri : intellectuelle musulmane d’origine indienne qui écrivit un livre : « L’islam et les temps modernes (1938) et une brochure : « L’islam devant le national-socialisme » 1943, aux éditions de l’Homme (2006)

[9]Voir à ce sujet le livre d’Ernest Renan : Averroès et l’averroïsme : essai historique » 1852 (Scholar select)

[10]Bat Ye’or : « L’Europe et le spectre du Califat » éditions « Les provinciales » 2010

[11]Michel Houellebecq : « Soumission » Editions Flammarion 2015

[12]On peut lire le document sur le site Public Sénat :
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