Dhimmi Watch

Dhimmisation

Exemples ordinaires de l’antiracisme et du féminisme sélectifs de l’extrême gauche

Juil 9, 2021

Exemples ordinaires de l’antiracisme et du féminisme sélectifs de l’extrême gauche

par Lucien Oulahbib et Alexandre Feigenbaum

Des personnalités de tous bords, mais particulièrement à gauche et à l’extrême gauche, donnent tous les jours des exemples de soumission à la pression exercée par l’islamisme radical et l’islamo-nazisme. Il en résulte un dévoiement des valeurs, très inquiétant. Ceux et celles qui se disent antiracistes ou féministes ne le sont pas forcément. Ceux qui se disent “insoumis” ne le sont pas forcément non plus. Temps de lecture approximatif : 4′.

Lucien Oulahbib et Alexandre Feigenbaum sont membre du Bureau de Dhimmi Watch

Un article de Rudi Roth paru dans Pardès en 2014[1] illustrait une tendance que nous traversons actuellement et qui s’est intensifiée depuis 2014. L’article s’intitule

“Comment Henry Laurens du Collège de France dédouane Amin al-Husseini,[2] le mufti collaborateur de la Shoah”

Henry Laurens, professeur au Collège de France, a en effet écrit un article qui figure dans l’encyclopédie Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours, d’Abdelwahab Meddeb et de Benjamin Stora. Rudi Roth note que le portrait que fait Henry Laurens du mufti n’est pas en accord avec les données historiques : Henry Laurens minimise le rôle du mufti, Amin al Husseini, leader arabe et grand mufti de Jérusalem (1921-1936) dans l’extermination des Juifs. Pour Rudi Roth, c’est une sérieuse tache dans la réputation de l’encyclopédie.

« Il s’agit du personnage qui a soutenu les nazis et leur programme de destruction des Juifs … il était, selon Wilhelm Melchers, ancien consul allemand à Haïfa, « un ennemi absolu des Juifs et ne cachait pas son envie de les voir tous assassinés » et était « parfaitement informé de l’actualité de la Shoah, [et] à chaque fois que celle-ci risquait de perdre un peu de sa dynamique il prenait l’initiative de rappeler qu’il fallait la mener à bien ». 

Mitchel Bard note que le mufti nazi, Amin al-Husseini, avait demandé à Hitler de « résoudre le problème des éléments juifs en Palestine et dans les autres pays arabes, conformément à l’intérêt des Arabes et, par la même méthode qui avait réglé le problème dans les pays de l’Axe [c’est à dire les camps d’extermination industrielle]…. C’est peut-être pour cela que Hitler a rencontré le mufti et lui a fourni un budget de 750 000 Reichsmark par mois pour fomenter un djihad en Palestine. L’alliance n’a pas modifié les vues racistes d’Hitler envers les Arabes reflétées dans son refus de serrer la main du mufti ou de boire du café avec lui. » En 1945, la Yougoslavie a cherché à inculper le mufti en tant que criminel de guerre, pour avoir recruté 20.000 volontaires musulmans pour les SS, qui participèrent aux assassinats de Juifs en Croatie et en Hongrie.[3]

Non seulement nos bien-pensants se taisent, comme André Laurens. Mais ils expliquent que le “conflit judéo-arabe” ne “concerne pas la France”. C’est bien sûr faux et grave : la sous-estimation “systémique” des velléités meurtrières des islamo-nazis comme ce mufti permet de masquer les intentions des djihadistes et, ainsi, d’avaliser une alliance de fait avec l’islam radical. Cette alliance objective a été analysée dans le détail par Bat Ye’or.

Mais la presse française et les politiques français ne veulent pas le voir. Un autre exemple de cet aveuglement : Arafat était présenté aux Français comme un héros. Pourtant, petit-fils du mufti, il revendiquait son héritage de djihadiste et de nazi. Le 2 août 2002, Arafat rendait hommage au mufti, en s’assimilant à lui, ainsi que le relève Rudi Roth dans le même article [traduction par nos soins] :

« Nous [les Arabes] sommes le peuple puissant. Comment peut-on remplacer notre héros Amin al-Husseini ? Il y a eu des tentatives pour se débarrasser de Amin, qu’ils considéraient comme un allié des nazis. Mais même ainsi, il a vécu au Caire et a participé à la guerre de 1948. J’étais l’un de ses hommes ».

Le nazisme a fortement influencé l’islamisme.[4] L’islamisme à son tour influence la gauche. Depuis 2000, l’idéologie de gauche s’est délitée, de forums sociaux européens en Tariq Ramadan et en Parti des Indigènes de la République, elle a intégré un antiracisme très sélectif, au service des islamistes, ostracisant les femmes, les Noirs et les Juifs, notamment.

L’affaire Mila est un révélateur de ce délitement des valeurs. Les féministes de gauche ont montré une soumission à l’islam. Ségolène Royal, Caroline de Haas, Clémentine Autain se sont engagées dans un discours compliqué renvoyant dos-à-dos Mila et ses harceleurs, voire comprenant les harceleurs. Ainsi, en janvier 2020, poussée dans ses retranchements par Frédéric Rivière,[5] Autain réaffirme le droit au blasphème, puis dit exactement l’inverse : « c’est une adolescente qui a aussi répercuté ce qui est l’ambiance du moment : elle a dit ces mots-là qui sont effectivement agressifs, violents à l’égard de l’islam … Il y a une instrumentalisation de la laïcité qui vise simplement à alimenter la stigmatisation et la haine contre les Musulmans ». La même Clémentine Autain ne s’est pourtant pas inquiétée que son parti des soi-disant “insoumis” alimente la stigmatisation et la haine à l’égard des Juifs lorsque, en mai 2021, il a soutenu le Hamas. Le Hamas, principal représentant de l’islamo-nazisme dans le monde, qui, dans l’article 32 de sa charte, se réfère explicitement aux “Protocoles de Sages de Sion”. Clémentine Autain, antiraciste sélective, féministe sélective, avait déjà révélé qu’elle ne faisait pas la différence entre l’islam et les Musulmans, entre une religion et des êtres humains, entre islamophobie et racisme : ainsi, en 2016, elle “excusait” en ces termes les viols de Cologne : « Entre avril et septembre 1945, deux millions d’Allemandes violées par des soldats. La faute à l’islam ? »[6]

Heureusement, il y a des organisations universalistes, comme la Ligue internationale du Droit des Femmes et Regards de Femmes, qui clairement soutiennent Mila.

Avec la caution de l’extrême-gauche, les islamistes accaparent la parole des musulmans de France. Aussi, permettre d’avaliser l’idée que sans voile islamique ces femmes d’origine cultuelle musulmane seraient “discriminées” leur impose une régression de fait qui les fragilise encore plus. Il laisse sous-entendre que si ces femmes ne le portent pas, elles sont en fait des occidentales, voire des prostituées. Cela n’offusque pas nos fausses féministes.

Des élus cèdent à la pression de revendications permanentes des islamistes, croyant aider les Musulmans. En fait, ils ne font qu’empêcher l’insertion et l’intégration des populations légalement immigrées ou naturalisées dans la culture, la civilisation et la nation française, qui ne reconnaît ni race ni religion mais un seul peuple une seule nation au-delà des diversités séculaires.


[1] Rudi Roth, Comment Henry Laurens du Collège de France dédouane Amin al-Husseini, le mufti collaborateur de la Shoah, Pardès 2014/1 (N° 55), pages 273, https://www.cairn.info/revue-pardes-2014-1-page-273.htm

[2] Habituellement on fait précéder le nom de personnes Hadj qui implique une sainteté. Au vu de ses crimes, le mufti n’a aucune sainteté et nous n’ajoutons donc pas ce préfixe.

[3] Mitchell Bard, the Mufti and the Führer, https://www.jewishvirtuallibrary.org/the-mufti-and-the-f-uuml-hrer

[4] Ian Hamel, Quand les Frères musulmans égyptiens s’inspiraient de l’Allemagne nazie, Le Point Afrique, 8/3/2017 https://www.lepoint.fr/afrique/quand-les-freres-musulmans-egyptiens-s-inspiraient-de-l-allemagne-nazie-08-03-2017-2110219_3826.php

[5] https://m.facebook.com/MatinaleRFI/videos/clémentine-autain-était-linvitée-du-matin-de-frédéric-rivière/118584366154157/?locale2=vi_VN&_se_imp=0KLZ1qzNh5RwPyRRs

[6] Vincent Trémolet de Villers «Agressions de Cologne» ou le politiquement correct devenu fou, Figarovox 18/1/2016 https://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/18/31003-20160118ARTFIG00279-agressions-de-cologne-ou-le-politiquement-correct-devenu-fou.php

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