Juifs et Noirs aux Etats-Unis, de l’intersectionnalité à la divergence : le mythe des Juifs esclavagistes
“L’alliance entre Juifs et Noirs a contribué à changer les Etats Unis et a eu un impact majeur sur la reconnaissance des Noirs dans le monde”, disait Deborah Kaufman, auteur du documentaire “Blacks and Jews”. Après Rosenwald, qui a créé 5000 écoles pour les Noirs au début du 20ème siècle, les Juifs ont été la minorité la plus importante à s’engager aux côtés des Noirs pour les droits civiques. En 1975, Bayard Rustin, initiateur, avec Philip Randolph et des centaines d’intellectuels et d’artistes noirs (dont Rosa Parks) du “Black Americans to Support Israel Committee”, rappelait la mémoire des deux militants juifs Andrew Goodman et Michael Schwerner, assassinés par le KKK pour leur soutien aux Noirs. Entente insupportable pour des racistes blancs du KKK et pour Nation of Islam, qui ont tout fait pour la saboter. Nation of Islam est hérétique aux yeux de l’islam, mais le mouvement entretient une haine des Blancs, juifs et chrétiens, une sorte de dhimmitude, en plus caricatural. En 1968, un suprémaciste noir, Robert Brock, proche du KKK, invente le mythe du rôle des Juifs dans la traite. Ce thème sera immédiatement repris par Nation of Islam (dont se revendiquera Dieudonné), par le KKK et par la presse néo-nazie aux USA. L’image est une scène du commerce d’esclaves, parue dans Conspiracy Watch (https://167.99.246.11/un-avatar-du-complot-juif-mondial-les-juifs-et-lesclavage-des-noirs.html).

L’enquête de Nicolas Bernard, parue en 2019 dans Conspiracy Watch, a été complétée par Gilles Karmazyn. Lire la suite sur le site “Pratique de l’Histoire et Dévoiements Négationnistes” phdn.